Ce soir là le Panthéon m’a coupé le souffle. Pour la première fois je me suis vraiment rendue compte de sa dimension antique. Je le regardais et je n’étais plus à deux pas du restaurant américain où nous avons consommé un brownie et un milk shake. J’étais en Grèce. La pleine lune, petite, haut dans le ciel, lui colorait une partie de la coupole en bleu, là, où les lampadaires avec leur lumière sépia n’arrivaient plus à atteindre. Cette lumière froide, crue, une lumière d’une nuit d’hiver devenait dans mon imagination une lumière bleue d’une nuit de canicule et me transportait loin de Paris.
Pendant quelques instants, je me voyais en Grèce, à l’Acropole, que depuis que j’ai lu, petite, les livres sur l’art antique, et dès la première fois que j’ai entendu parler de la réincarnation, je considérais comme un lieu où j’ai jadis sûrement vécu. Avec l’âge, je n’en suis plus tellement sûre, mais l’émotion est toujours là.
17 November 2012
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